Paris-brest-Paris Randonneur

 

 

Paris-brest-Paris est une randonnée cyclotouriste de 1 200 kilomètres, de Saint-Quentin-en-Yvelines à Brest et retour, se tenant tous les quatre ans. Elle fait suite à l'abandon de l'organisation de la course cycliste Paris-brest-Paris après 1951. Depuis sa création en 1931, 26 513 randonneurs l'ont terminée.

Les débuts


Pierre Giffard, directeur du journal Petit Journal, crée en 1891 la course cycliste « Bordeaux-Paris », puis la course « Paris-brest-Paris ». Il organise aussi cette même année la course à pied Paris-Belfort. En 1894 il organise la course automobile « Paris-Rouen », et crée en 1896 le « Marathon de Paris ». Pour les courses cyclistes, Pierre Giffard souhaite démontrer le caractère pratique de la bicyclette par une course de 1 200 km.
En 1901 la course devient internationale avec deux catégories : coureur et touristes-routiers (les ancêtres des randonneurs).
Les randonneurs amateurs existent déjà, mais ils ne s’étaient pas encore lancés dans de telles aventures.
En 1911, les règles sont modifiées. Les entraîneurs et l’assistance entre les contrôles sont interdits mais les coureurs peuvent changer de vélo. Seuls les touristes-routiers ne peuvent pas effectuer de changement de vélo ; pour éviter toute tentative de fraude, ils sont donc encore plombés. Le premier touriste-routier est Pierre Heusghen, qui est ensuite éliminé pour avoir reçu de l'aide en cours de route. Auguste Ringeval et Maurice Garin (qui était coureur en 1901) deviennent les gagnants dans cette catégorie.
Le 2 septembre 1921, 43 coureurs et 63 touristes-routiers participent à la course.
Le nombre de contrôles secrets est augmenté.


L'évolution vers la randonnée


En 1923, la Fédération française des sociétés de cyclotourisme (FFSC) est créée, regroupant toutes les sociétés de cyclotourisme. Gaston Clément, membre fondateur de l’Audax Club Parisien (ACP) en 1904, est le premier président de la FFSC qui deviendra en 1942 la Fédération française de cyclotourisme (FFCT). En 1930, Henri Griffe, président de l’Union des Audax Cyclistes Parisiens (UACP), propose un projet de brevet Audax à allure contrôlée sur le parcours du Paris-brest-Paris. Ce projet est présenté et accepté par Henri Desgrange, directeur du journal "L'auto", en remplacement de la catégorie "touristes-routiers". Les touristes-routiers (appelés « randonneurs ») sont divisés en deux formules : les brevets à allure libre sont gérés par l'Audax Club Parisien et les brevets « audax » (allure contrôlé) sont gérés par l'Union des Audax Cyclistes Parisiens. L’Audax Club Parisien créait les Brevets de Randonneurs Français (BRM) à allure libre en 1921. L’Union des Audax Cyclistes Parisiens conserve la formule à allure contrôlée introduite en France en 1904 par Henri Desgrange. Les deux clubs existent toujours. Camille Durand, président de l’Audax Club Parisien décide d’organiser également un Paris-brest-Paris à allure libre, accessible après la réussite d’un brevet qualificatif de 300 km. Le délai sera alors de 96 heures. Le parcours empruntera la N12 à l’aller et au retour. Chaque participant devra faire valider sa carte de route dans chacun des 17 points de contrôle.

  1. 1931 avec 178 participants et l'arrivée des randonneurs allure libre
  2. 1948 avec 202 inscrits                  
  3. 1951 avec 488 inscrits
  4. 1956 avec 250 inscrits
  5. Nouvelle baisse en 1961 avec 191 inscrits
  6. 1966 avec 187 inscrits
  7. 1971, dernière édition de participation conjointe des allures libres et de l’allure audax avec 653 randonneurs
  8. 1975 et le début du cycle quadriennal

Le PBP randonneur suit maintenant un cycle quadriennal tandis que les Audax maintiennent un cycle quinquennal. Les brevets qualificatifs exigés sont au nombre de deux : un brevet de 400 km réalisé dans l’année et un brevet de 600 km.

  1. 1979 le changement de trajet, 1880 randonneurs au départ
  2. 1983 le record de participation avec 2220 randonneurs
  3. 1987 avec 2597 randonneurs
  4. L'édition du centenaire en 1991 avec le nouveau départ de Guyancourt et 3276 randonneurs
  5. 1995 avec  2976 randonneurs
  6. 1999 avec 3 573 randonneurs
  7. 2003 avec 4 069 randonneurs
  8. 2007 avec 5 312 randonneurs
  9. 2011 avec 5192 randonneurs

La communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines  permet un départ magnifique de chaque édition et les villes contrôles accueillant les randonneurs donnent également le meilleur pour le plus grand plaisir des participants et des spectateurs. Malgré les aléas climatiques et la fatigue, cette randonnée est vécue, avant tout autre chose, comme une grande fête, et pour la plupart, il ne s'agit que de boucler le parcours en se faisant plaisir. Pour certains, cependant, la recherche du meilleur temps est un objectif avoué et assumé.
Le but pour la grande majorité reste l’homologation en moins de  90 heures, profitant au maximum des délais généreux (moyenne minimum = 13,3 km/h) pour savourer le parcours et discuter avec leurs camarades venus du monde entier. Cet état d'esprit de dépassement de soi a été apprécié par de nombreuses personnalités issues de la compétition, comme Bernard Hinault et Eddy Merckx mais également d'autres personnalités réunies au sein d'un comité d'honneur

Une diversité d’engins


La diversité des machines est un des points marquants de cette randonnée. Avec plus de 100 vélos spéciaux au départ du PBP 2007 aura été une vitrine pour de nombreux prototypes exemple : vélos couchés, vélos carénés, tandems couchés, tandems couchés en opposition, vélos rameurs, tandems rameurs, etc. Cette année là, la palme de l'originalité fut attribuée à Drew Buck qui a effectué son PBP sur un vélo de 1920 affublé d'une énorme grappe d'échalote et un costume d'époque.

 

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